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lundi 23 mars 2015

Interview avec Sandy Jouanneault, ancienne élève

Sandy Jouanneault, ancienne élève, a réalisé son Bac Pro SAPAT (3 ans) à la MFR de Saint Sauveur Lendelin de 2011 à 2014

Sandy, tu nous rends visite aujourd’hui au moment des Portes Ouvertes, quel est ton parcours ?
Après une 3ème à St Sauveur le Vicomte, je suis arrivée à la MFR de Saint Sauveur Lendelin en septembre 2011 pour faire un Bac Pro SAPAT.

Pourquoi avoir choisi la MFR de Saint Sauveur Lendelin ?
J’ai fait une mauvaise 3ème,  il se passait plein de choses dans ma vie et je n’arrivais plus à me concentrer sur l’école. La directrice de mon école m’a parlé de la Maison Familiale de Saint Sauveur Lendelin et je suis venue aux Portes Ouvertes. Le directeur m’a reçue, il a vu mon bulletin et m’a dit qu’ici on donnait la chance à tout le monde. Il m’a dit aussi qu’il fallait partir sur de nouvelles bases et, il m’a acceptée en Seconde !

Comment as-tu vécu tes trois années à la MFR ?
En Seconde, j’étais un peu effacée, il m a fallu trouver mes marques. J’étais interne pour la première fois, mais je l’ai bien vécu. Cela m’a permis de prendre un peu d’indépendance, apprendre l’autonomie et m’éloigner un peu de mes soucis personnels.
Depuis mon arrivée à la MFR de Saint Sauveur Lendelin, j’ai augmenté ma moyenne constamment. Après une moyenne de 7 en Troisième, arriver à une moyenne de 14 en Terminale, c’était pour moi  une belle revanche et j’en étais très contente

Quels étaient tes meilleurs moments à la MFR ?
Il y en a beaucoup ! Par exemple, les cours d’actualité de Mme Hélaine, ça parlait de la vraie vie. La vie à l’internat : ça m’a permis de partager des moments avec des filles qui sont devenues des amies. Mon stage à l’IME de Birmingham (Angleterre) : au début, je pleurais parce j’appréhendais (ma mère m’avait poussée un peu à m’y inscrire et je ne voulais pas trop) et, à la fin, j’ai pleuré parce que, tous, on ne voulait plus repartir parce qu’on a tissé des liens forts avec l’équipe là-bas, particulièrement jeune, on s’attache aux enfants et ils attachent à nous. C’était une vraie leçon sur le vivre ensemble, on découvre certaines personnes sous un autre jour et on apprend à faire avec et à prendre du recul. Et bien sûr, la relation de confiance que j’ai pu avoir avec certaines formatrices qui m’écoutaient et me conseillaient quand ça n’allait pas dans ma vie.

Comment as-tu vécue cette période ?
Les 3 années que j’ai passées ici, je  crois que se sont mes plus belles années. Fin première, début de Terminale, j’avais envie que ça se termine, mais le dernier jour on a tous pleuré !

Et aujourd’hui, que fais-tu ?
Je suis en BTS DATR Développement, Animation des Territoires Ruraux à la MFR La Bagotière, à 20 km de Caen. Je dois être plus autonome qu’en Bac, c’est sur 2 ans et là je suis dans le monde des adultes. Je fais des stages, comme pour le bac, quinze jours de stage, 15 jours d’école.

Quel est ton projet ?
Je passe actuellement des concours pour rentrer dans la police. Après plusieurs reflexions (metier d’éducatrice ou police dans la brigade des mineurs) j’ai fait des entretiens métier et il m’est apparu que je veux vraiment rentrer dans la police. Et je passerai des concours en interne au bout de 2 ans je crois, pour intégrer la brigade des mineurs.

Pour finir, peux-tu nous dire qu’est-ce que la MFR de Saint Sauveur Lendelin t’a apporté ?
De la confiance en moi, trois années de bonheur, je crois que ça me restera jusqu’à la fin de ma vie ! De l’épanouissement personnel, et aussi un autre regard sur les MFR, plus positif. Et plein de bons souvenirs ! J’ai pu acquérir de l’expérience professionnelle, m’intégrer dans le milieu professionnel et trouver ma place dans société.

Quels conseils peux-tu donner à nos élèves actuels et à venir ?
Surtout, qu’ils ne s’arrêtent après la terminale ! Il faut se laisser le temps de réfléchir et de construire son projet professionnel. Ne pas être trop pressé de quitter l’école, mais profiter de tous les moments ensemble et avec les formateurs aussi.
Pour finir, je voudrais remercier tous les formateurs de m’avoir épaulée, de ne pas m’avoir jugée. A un moment très difficile dans ma vie j’ai été vraiment aidée par deux formatrices en particulier.
Même une fois partie, je reviens au moins une fois par an pour dire bonjour.

Merci Sandy, de d’être prêtée à cette interview - nous te souhaitons bonne réussite dans la poursuite de tes études et espérons te revoir bientôt !

Propos recueillis le 15 mars 2015 par Monika Gunz-Arnaud
 



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